Une enquête soutient la décision de proposer une norme suisse en matière de vérification des antécédents dans le cadre de décisions d’engagement
Une enquête soutient la décision de proposer une norme suisse en matière de vérification des antécédents dans le cadre de décisions d’engagement
Faits Marquants
Introduction
À la suite d’une demande de la Fédération Suisse des Psychologues (FSP), l’Association Suisse de Normalisation (SNV) a mis en place un projet national interdisciplinaire (au sein du comité national de normalisation existant INB/NK 3168) afin de développer une norme pour la mise en œuvre des diagnostics d’aptitude professionnel en Suisse. L’objectif est de créer une norme suisse qui peut servir de référence et de meilleure pratique, et qui garantira les meilleurs résultats possibles pour les évaluations des aptitudes liées à un emploi. La norme devra également garantir la transparence et l’égalité de traitement pour les candidats qui font l’objet de ces évaluations.
La société Aequivalent, la plus grande plateforme suisse pour structurer et digitaliser les processus de vérification des antécédents dans le cadre des procédures d’engagement, a décidé de participer à ce projet interdisciplinaire afin d’y apporter le point de vue de la gestion des risques et de contribuer avec son expertise en matière de vérification des antécédents de gestion des risques humains.
Entre octobre 2021 et mars 2022, une enquête a été diffusée par le réseau de la SNV et des entretiens ont été menés en collaboration avec Aequivalent. Ceci a permis de collecter des données empiriques supplémentaires sur la vérification des antécédents par les employeurs en Suisse, auprès des parties prenantes des autorités publiques, des ONG, des OBNL, de l’industrie et du commerce.
L’enquête a été reçue par 882 organisations publiques et privées basées en Suisse et opérant dans divers secteurs. Les résultats présentés ci-dessous ont permis de mieux analyser les pratiques les plus courantes en matière de vérification des antécédents d’un point de vue de l’atténuation des risques humains, et de sonder le soutien à l’établissement d’une norme.
Résultats d’enquête
Meilleures pratiques en matière de vérifications des antécédents
Dans la plupart des organisations, c’est le département des ressources humaines qui est responsable de la vérification des antécédents dans les cadres des procédures d’engagement, tandis que les départements de gestion des risques, de sécurité et de conformité sont le plus souvent invités à jouer un rôle de « soutien ».
Parmi les cinq risques humains énumérés qui doivent être atténués lors de la vérification de l’emploi, c’est le (manque d’) intégrité qui est le plus souvent sélectionné comme « très important ». Viennent ensuite l’absence de qualifications ou la présence de conflits d’intérêts.
68% des organisations ayant répondu ont établi une liste de fonctions sensibles. Au sein des organisations réglementées ayant répondu, ce pourcentage s’élève à 90%. L’accès aux ressources financières, le pouvoir de décision et la responsabilité juridique sont les 3 principaux éléments qui définissent une fonction comme « à risque ». L’accès aux infrastructures stratégiques, l’accès aux données des clients et les fonctions liées à la sécurité suivent de près et sont considérés comme à risque par plus de deux tiers des organisations ayant répondu.
80% des répondants ont mis en place des politiques ou des procédures pour atténuer le risque humain au sein de l’organisation. Le plus souvent, ces politiques concernent la mise en œuvre de procédures de recrutement et de sélection renforcées (52%). Elles sont suivies, à une certaine distance, par les procédures de « whistleblowing » (24%) et les autres procédures de contrôle interne renforcées (14%).
78% des répondants ont formalisé leurs politiques et procédures et 58% des répondants les appliquent également aux contractants ou consultants externes.
Les diplômes et qualifications (76%), les casiers judiciaires (61%), les anciens employeurs (59%) et la probité financière (37%) sont le plus souvent vérifiés « systématiquement » lors de la vérification préalable à l’embauche. La présence publique sur Internet, les activités annexes (conflits d’intérêts) et les interruptions d’activité professionnelle sont également « parfois » ou « souvent » vérifiées. Afin de pouvoir vérifier correctement ces éléments, 71% des organisations interrogées vérifient l’identité et 59% vérifient l’adresse actuelle (59%) du candidat. L’historique des adresses est rarement vérifié (ce qui expose ces organisations à certains risques de conformité).
Les extraits de casier judiciaire, les documents de probité financière, les permis de travail, les anciens employeurs et les diplômes et qualifications sont le plus souvent vérifiés à la source. Pour les activités annexes, les activités pendant les périodes d’inactivité et les dossiers de conduite, on se fie plus souvent aux documents ou aux déclarations des employés (ce qui expose ces organisations à des risques d’intégrité).
Lors des vérifications des références chez les anciens employeurs, les raisons du départ (69%), les performances (69%) et les responsabilités (63%) sont le plus souvent vérifiées. L’intitulé du poste, les dates de début et de fin, la personnalité ainsi que l’absence des procédures d’intégrité ou disciplinaires sont vérifiés systématiquement dans plus de 40% des organisations qui ont répondu.
L’obtention formelle du diplôme (72%) est vérifiée le plus systématiquement lors des contrôles de diplômes. Le titre officiel du diplôme (55%), le niveau académique correspondant (52%) et les dates de début et de fin (45%) sont vérifiés systématiquement dans plus de 40% des organisations.
Lors des vérifications de l’e-réputation (internet), l’absence de remarques discriminatoires (73%) et la divulgation d’informations confidentielles (68%) sont le plus souvent indiquées comme des éléments « très importants » à vérifier lors de la sélection des emplois. L’absence de contenu problématique (54%), les incohérences avec le CV (48%) et l’appartenance à des groupes controversés (48%) sont également considérés comme très importants par plus de 40% des organisations.
Autres éléments d’importance
Conclusions et recommandations
Les résultats de l’enquête soutiennent l’initiative visant à intégrer les aspects relatifs au contrôle des antécédents dans l’adoption suisse de la norme allemande DIN 33430 (« job related proficiency assessment ») et donnent une bonne indication des éléments considérés comme les plus importants ou les meilleures pratiques en matière de vérification des antécédents en Suisse.
Sur la base des résultats de l’enquête, le rapport propose :
Pour plus d’informations sur les résultats de l’enquête, veuillez contacter info@aequivalent.ch ou T +41 24 524 30 02. Si vous souhaitez participer activement ou en savoir plus sur l’élaboration de la norme, veuillez contacter lea.leibundgut@snv.ch.
Télécharger le rapport complet :
Crédits image : www.freepik.com
Date de publication : 07.02.2023
Auteur : L’équipe marketing et commerciale d’Aequivalent